Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Arpettes: Cie 4 A Septembre 1973
Arpettes: Cie 4 A Septembre 1973
Archives
7 septembre 2019

Dans la presse on appelle ça un marronnier.

C’est étonnant !!!

Dans la presse on appelle ça un marronnier.

Nous nous appelons ça : le jour où nous avons débarqué à Toulon.

Drapeau Avers

J’ai, depuis 46 ans, tous les ans une pensée pour ce jour si particulier où après avoir quitté papa, maman mes frères et mes sœurs…. J’arrivais en gare de Toulon, première descente en dessous la ligne Nantes / Lyon. Mis à part quelques passages en camp d’ados dans les Pyrénées Oriental. J’avais bien vu la mer une fois ou deux en Normandie avec le patronage du quartier parisien où nous habitions.

Et puis tout s’est enchainé, Alignez-vous, Marchez au pas (une, deux, une, deux…) visite médicale, perception de l’habillement, passage chez le coiffeur, premiers quarts de nuits dans les immenses chambrées, la queue pour passer un coup de fil à la famille, le foyer pour boire un coca ou autre boisson non alcoolisée. La journée de service intérieur avec les corvées de gamelles, de poubelles, de quart de nuit, de garde des couleurs, dans la cour du GEM où à la Préfecture Maritime (avec le connot major) qui permettait un moment d’évasion et une vision de ville (et des filles) sur le quai Cronstadt où on voyait débarquer les permissionnaires.

Et il y avait les cours, j’avais tellement rêvé de ne plus aller à l’école, que j’ai été un peu triste de repartir pour un tour avec les maths et le français… Mais super content du passage dans les ateliers ou nous avons pour certain découvert la lime et autres outils de torture, sans qui aujourd’hui nous ne serions pas aussi bon. (Là, ça n’engage que moi)

Ensuite ce fut, si on peut l’appeler ainsi, la routine. Cours, formation militaire et maritime, permissions, aventures de la vie d’Arpette dans le plus grand sens de ce terme qui résonne encore dans mes oreilles : Ta vareuse l’arpette, ton bachis l’Arpette etc. …. L’inspection des permissionnaires, le salut à la porte et la Mélusine ou le Merlin et vive ces quelques heures de liberté. Monter à la gare au plus vite pour ne pas rater son train, le sac lourd de linge sale (merci maman), la nuit va être longue arrivé à Belfort vers six heures du matin, puis encore une trentaine de kilomètre en stop (les bus étaient rares) pour arriver à la maison ou j’étais attendu par tout le monde.

Et voilà ce quotidien si dur et bon à la foi. Les souvenirs, les bons bien sur et quelques moins bons bien entendu, mais tant de choses se sont passées que la limite entre les deux est ténue.

Alors, oui, nos histoires peuvent sembler redondantes tous les ans en mars et en septembre, mais après toutes ses années je continu à me souhaiter, à nous souhaiter un bon anniversaire à vous tous mes Amis Anciens Arpettes, qui, quelques fut notre devenir, avons gardé gravé en nous ces quelques mois de notre intense vie d’adolescent se prenant pour des adultes.

J’espère pouvoir fêter cet anniversaire pendant de très nombreuses années, de pouvoir échanger avec tout ceux qui en on envie mes souvenirs, mes joies et mes peines de l’époque. De vous retrouver les uns et les autres, de partager nos photos et commenter nos vies si différentes les unes des autres.

Ne voyez ni tristesse, ni regret dans mes propos, voyez-y uniquement l’espoir de vous revoir.

Que l’année qui démarre en ce début septembre pour certains et en mars pour les autres nous rassemble encore dans nos pensées et pourquoi pas sur le terrain.

Publicité
Commentaires
G
Merci Eric pour ce beau message .<br /> <br /> Tout y est , tout est dit.
Répondre
Visiteurs
Depuis la création 2 321
Publicité
Derniers commentaires
Publicité